Jean Tucat

(extrait du site de l'association "Patrimoine en Ribère-Ousse")


 

                                                                                                                                                             Jean Tucat en 1958


Comme Georges Beaurain1, Jean Tucat, fut un infatigable chercheur, né à Espoey le 12 décembre 1870 et cadet de 15 ans de Georges Beaurain, on le retrouve à 26 ans dans le comité d’érection de la statue du général Barbanègre, inaugurée en août 1896 à Pontacq. Après des études terminales à l’école normale de Lescar, il se retrouve instituteur, vraisemblablement avant 1901. Il débuta sa carrière à Pontacq , il mena parallèlement, une grande partie de cette carrière avec le poste de secrétaire de mairie, il le fut à Livron et à Espoey.

A partir du 2 mai 1922, il fut conférencier à l’école normale de Lescar. Il montra aux élèves-maîtres, comment des faits historiques béarnais peuvent servir à faire connaître et mieux comprendre l’histoire de France.Ses conférences étaient en béarnais. Il a traité les sujets suivants : Las relacioûs de noste istories dab l'istorie de France de 1453 à 1620, Les relations de notre histoire avec l'histoire de France de 1453 à 1620 ; L'istories de Biarn dinqu'a 1453, L'histoire de Béarn jusqu'à 1453 ; La reforme en Biarn, La réforme en Béarn ; Lous ligamis de nouste istorie dab l'istorie de France de 1620 à 1789, Les relations de notre histoire avec l'histoire de France de 1620 à 1789 ; Lous fors e coustumes, Les fors et coutumes ; Lou poudé yudiciari suban lous fors, Le pouvoir judiciaire d'après les fors ; Lou poudé leyislatiu e lous estats de Biarn, Le pouvoir législatif et les Etats du Béarn ; L'utilisacioû de la lengue à l'escole prumère, L'utilisation de la langue à l'école primaire ; La gabèle en Gascounhe, La gabelle en Gascogne ; Gastoû Febus esbitan au Biarn las ourrous de la Guerre de Cent-ans, Gaston Phébus évitant au Béarn les horreurs de la Guerre de Cent-ans ; Lous serbs de France, Les serfs de France ; Questaus de Biarn, Serfs attachés à la glèbe du Béarn ; Lous ligamis entre l'istorie de France e la de Biarn, de Gastoû Febus à 1789, Les relations entre l'histoire de France et celle du Béarn, de Gaston Phébus à 1789 ; La campanhe biarnese rebelade pous locs-dits ou noums dou cadastre, La campagne béarnaise révélée par les lieux-dits ou les noms du cadastre, etc...

Il écrivait en béarnais et ses articles paraissaient dans les Reclams, il fut celui qui traita de 1922 à 1939, le plus de questions diverses dans cet ouvrage, sous la rubrique de , points d’Histoire. Dans les années 1940, Jean Tucat collabore plus régulièrement aux Reclams2 Punts d’istorie sous la même rubrique.

trouve deux monographies : la première ayant été honorée d’un prix, n’est autre que « Espoey village Béarnais» , honorée en 1945 et éditée en 1947. La seconde est une monographie sur Livron qui n’a jamais été éditée ? Son deuxième ouvrage qui lui valut l’honneur d’un second prix Schlumberger en 1951 et qu’il édita en 1954, fut « Histoire de la Région de Pontacq» . Il nous reste Et ses autres ouvrages :

Il a écrit plusieurs ouvrages, dont deux honorés d’un prix G. Schlumberger3, parmi ses ouvrages, onégalement un de ses ouvrages qu’il consacra à un bienfaiteur des communes d’Espoey et de Hours , sous le titre « le Tricentenaire d’un héros : Philippe de Bordes» .

En août 1961, il s’éteignit à l’âge de 91 ans, après avoir passé une vie laborieuse dans son village natal. Il était alors instituteur honoraire et majoral du Félibrige.









1Georges Beaurain, né en 1855 à Fourcigny (Picardie) et décédé en 1934 à Hornoy (Picardie), agent de l’enregistrement, après son dernier poste à Mimizan (Landes), il fut muté à Pontacq en 1888, Après la mort de deux de ses filles, de son épouse et de sa mère, il retourna dans sa Picardie natale. Après ses ouvrages sur la région landaise, il écrivit trois ouvrages sur Pontacq. Ces éditions sur l’histoire de Pontacq, furent couronnées entre autre d’une médaille de vermeil décernée par l’Académie de Bordeaux. et d’argent de la Société des Antiquaires de Picardie.

2En 1896, autour de A. Plante, maire d’Orthez, se crée l’Escole Gastou Febus, école affiliée au Félibrige, avec comme membres fondateurs, Simin Palay et Miquèu Camelat. Le nouveau groupe fonde la revue en béarnais : « Reclams de Béarn e Gasconha» , dont le premier numéro paraît le 1er janvier 1897.

3Gustave Schlumberger, d’origine Alsacienne arriva à Pau sous la Monarchie de Juillet (1830 à 1848) vraisemblablement après 1844, il devint un véritable Palois. Après ses études de médecine, il se tourna vers l’histoire. Membre influant de la Société des Lettres et des Arts de Pau (SSLA), il fit don à la ville de Pau de pièces diverses d’une richesse exceptionnelle, conservées au musée des Beaux Arts. Gustave Schlumberger fit plus encore. Il légua à la ville de Pau une somme considérable sous forme de rentes d’Etat dont les arrérages « serviront à fonder un prix biennal d’histoire et d’archéologie béarnaises, prix qui sera décerné par la SSLA ». Le prix Gustave Schlumberger fut attribué pour la première fois en 1935.